Arnon Grunberg

Ashes

Toilet

Two articles on Georges Wolinski – first Le Monde with a beautiful quote on where Wolinski wanted his wife to put his ashes:

“Quand on lui demandait comment il appréhendait la mort, Georges Wolinski répondait par cette boutade : « Je veux être incinéré. J'ai dit à ma femme : tu jetteras les cendres dans les toilettes, comme cela je verrai tes fesses tous les jours. » Erotomane revendiqué, provocateur né, pessimiste patenté et cynique assumé, homme aux multiples facettes et aux contradictions innombrables, le dessinateur avait-il imaginé qu'il tomberait un jour sous les balles de terroristes armés jusqu'aux dents ?”

Read the article here.

‘C’est les yeux loin dans le passé qu’il se met à raconter son enfance en Tunisie. Georges Wolinski est né à Tunis d’un père polonais et d’une mère italienne, naturalisés français par le mariage. A deux ans, un premier drame le marque: son père, qui avait créé une usine de fer forgé, est assassiné par l’un de ses ouvriers, qu’il venait de congédier. “Ça a marqué ma vie quand même” explique-t-il. C’est son “Oncle Victor” qui jouera les pères de substitution. Le dessin qu’il pratique depuis l’âge de 5 ans agit comme “un refuge”. Son grand-père est commerçant, une aubaine pour le petit garçon: “je dessinais sur les papiers qui enveloppaient les gateaux”. Soudain, au détour d’une anecdote, la provocation refait son apparition, le tire de sa mélancolie, lui arrache un sourire: “je lisais sur le divan au rez-de-chaussée de la maison. Je vois par la fenêtre un soldat américain complètement pété qui s’effondre sur le sol. Un bout de son sexe est visible. Une femme arabe voilée arrive, le dépasse, revient sur son chemin, appuie sur son sexe et referme sa braguette”.’

(…)

‘Le dessin, c'est sa vie. Mais, quelques instants plus tard, le ton est beaucoup plus solennel voire émouvant, lorsqu’il confesse: “le dessin m’a sauvé la vie parce que je faisais ce qui me plaisait. Ce qui me plaisait est devenu un métier et ça c’est précieux”. On ne peut pas s’empêcher de lui demander s’il songe à la retraite, s’il envisage de ranger crayons et pinceaux, feutres et papiers. On s’attend à une réponse convenue. Que le dessin c’est sa vie et qu’il mourra le crayon à la main. Comme Molière sur scène. Mais non, dans une ultime pirouette, le maître de la provoc’ répond : “je ne peux pas m’arrêter. Mon train de vie m’oblige à gagner pas mal de fric”. Son chapeau dans les mains, il glisse avant de partir: “maintenant, je vais faire une petite sieste”.’

Read the second article here.

Wolinski tells us something about the need to put things in perspective. Today, we have heard that democracy and freedom are under attack, I would like to add: irony is under attack.

Isn’t it time to defend irony?

Or as a friend of mine recently wrote: “Perhaps irony is worth fighting for.”

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